« Instrument impropre à la musique »

Quand je dis « chez nous », c’est plus compliqué qu’il n’y paraît.

Bien sûr il y a Tzim et moi, qui payons le loyer. Évidement il y a Oldelaf Le Chat, qui est le seul qui habite vraiment ici : lui il ne prend pas le train toutes les semaines direction un peu partout. Mais nous sommes aussi accompagné d’un vaste bestiaire, qui vient compléter les amis de passage.

Le dernier venu c’est le gros Maître Hippolyte, un accordéon diatonique (oui je donne des noms aux objets… et je ne vous présente pas encore ma voiture Simone et la famille Elmo).

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L’accordéon diatonique, quoi qu’est-ce ? Pour le savoir, je partage avec vous cette vidéo de Marc Perrone à la fête de l’Huma.


Marc Perrone raconte ses débuts à l’accordéon… par jolysable

Le vendeur du magasin de musique m’a fait cette réflexion quand j’ai cherché à acheter mon premier diato : « ça existe encore ?! » (oui trouduc, et encore je cherche pas une vielle à roue ou une épinette des Vosges. La musique trad’ ça te dit quelque chose ou tu dormais quand je t’ai apporté des affiches de concert ?).

Quand je pense aux petits jeunes comme eux, ou eux, je me dis que c’est quand même un instrument assez propre à la musique. Qui a encore un bel avenir.

Bref…

Depuis l’année dernière, l’exercice du « Bref » est un classique. L’édito de notre magazine école ne fait pas exception. Celui-ci me plaît beaucoup, et comme il n’a pas été choisi pour introduire Innova, je vous en fais une copie.

Office de Tourisme de Montlouis

La prof nous a dit : « Cette année, Innova, c’est sur les politiques culturelles. » Y a eu un blanc. On s’est regardés. On a cherché des idées. On n’en avait pas. On en a parlé. ça nous a pas aidés. On m’a dit : « La culture dans les petites communes. » J’ai pensé « Gargilesse ». J’y suis allée, y avait personne. J’y suis retournée le lendemain. Y avait une personne. C’était l’employée de l’office de tourisme. Oui, il y a un office de tourisme. Je l’ai interviewée. Elle m’a proposé des timbres. J’en voulais pas. Je suis rentrée. J’ai demandé à ma prof si c’était bon. C’était pas bon. J’y suis retournée. Y avait toujours personne. J’ai appelé le maire. Il a pas répondu. Je suis allé à Azay-sur-Cher. Ils ont des projets mais ça n’intéresse personne. Je suis allée à Montlouis. J’ai rencontré un vigneron. J’ai bu un verre. Il m’a dit : « Les festivals, ça nous aide bien. » J’ai rencontré un autre vigneron. J’ai rebu un verre. Il m’a dit : « Les festivals, ça nous aide pas. » J’étais déprimée. J’ai rebu un verre. Je suis rentrée. J’ai redemandé à ma prof si c’était bon. C’était toujours pas bon. Elle m’a dit : « Il me faut l’article pour demain. » J’ai paniqué. J’ai rappelé le maire de Gargilesse. Il m’a répondu. Il avait rien à dire. J’ai écrit un article quand même.

Bref, j’ai foiré mon enquête.

Léa Bouquerot et Laura Burrati