Ce matin, grasse mat’. Même le téléphone ne me réveille pas. C’est la sonnette et le facteur qui ont eu raison de mon engagement. Un zombie en chemise de nuit lui ouvre la porte, présente sa carte d’identité (témoignant de son passé d’être humain), et se retrouve sur le pas de porte, seule (ce zombie reste une fille), avec un paquet chinois de bonne taille sur les bras.
Bon déjà je me réunis. Je n’ai pas commandé de truc en Chine. Je ne parle pas chinois donc je ne peux lire que mon nom sur le paquet. La seule chose que j’ai commandé c’est un canapé, j’espère vaguement qu’il est plus grand que ça.
Oscillant entre l’inquiétude d’ouvrir un colis à l’entraxe et la curiosité, je déchire l’emballage, pour me retrouver face à une boule de poils compressée. Je continue sur ma lancée de déchiquetage systématique.
Et là, je bascule dans la 4e dimension, avant même d’avoir avalé un bol de Banania.
C’était une licorne. Nan vraiment c’est une licorne.
*
Depuis quelques temps, j’ai totalement perdu le contrôle de cet appartement, mais là, c’est un peu trop pour moi. Je contacte l’ensemble des habitants (nous avons récemment dépassé les 15), pour avoir un début de piste sur la raison de la présence d’une licorne chez moi.
Explication : La Petite (copine du Petit), voulais une licorne maltaise. Sachez-le, il n’y a pas de licorne à Malte. Alors le petit l’a commandée en Chine et l’a fait parvenir chez moi. C’est ça la mondialisation.