Le sommeil des petits : à l’épreuve de la réalité

Plus ça va, plus ça se concrétise (je ne suis pas prête osecour je suis trop jeune pour ça) : le matelas pour la petite sœur est arrivé.
Drôle d’idée de racheter un matelas, me direz-vous : il n’est pas bien celui du petit lit qu’il y a dans sa future chambre ?

Si ! Il est parfait. Mais elle aura aussi un matelas collé à notre lit. Parce que dormir à 4 dans un lit de 140, j’ai comme des doutes sur la faisabilité du truc.
Voilà, vous avez compris où je veux en venir : ici on est des bobobio irresponsables faiseurs d’enfants rois, on « cododote », avec une enfant de 3 ans et demi bien sonné en plus.Mais avant tout on dodote.Laissez moi vous raconter : Pixelle a fait notre fierté et ses nuits à 12 jours. Eh ouais bande d’incompétents ! Il y en a peu qui peuvent en dire autant !
Et elle a arrêté de les faire pour de bon à 7 mois. Et on a tout essayé. On a essayé de la rendormir par tous les moyens, de la ramener dans son lit après avoir tété. On avait les nuits hachées, les soirées pourries, les journées à l’avenant. Et toujours le regard des autres qui nous dictait de la laisser pleurer, de ne pas lui donner de « mauvaises habitudes » (je cherche encore ce que c’est, merci de me renseigner), on accusait l’allaitement (retenez bien ça les gars, quand quelque chose ne va pas avec un bébé allaité, c’est toujours la faute de l’allaitement #Magie)…
C’était simple, elle ne dormait bien que dans notre lit, après s’être endormie au sein.
Il y avait donc deux solutions : essayer encore et encore de trouver une logique, une solution, un soupçon de cohérence, quitte à ce que ça dure des mois et à s’épuiser sur la question… Ou la laisser dormir où elle voulait. En nous avec.
Nous avons donc retrouvé nos soirées (à nous l’Amour est dans le prés :p) et nos nuits.

Oui on a abandonné. La flemme : 1 ; l’éducatif : 0

Parfois, on arriverait à la déposer dans son lit (entre autre quand j’avais besoin de bosser, mon bureau étant face au lit), mais elle n’a pas fini une nuit seule depuis… Depuis je ne sais plus en fait. Et vous savez pourquoi ? Parce qu’on s’en fout. Mais vraiment.

Première idée reçue à tomber : non on ne dort pas moins bien. On dort. ENFIN

Depuis qu’elle a son « lit de grande » elle s’endort dedans (et oui en tétant la quasi-totalité du temps) et nous rejoint dans la nuit sans même nous réveiller (elle non plus manifestement). Et avant : elle dormait avant nous, et ne se réveillait pas de la nuit. Parce que quand elle dort dans « notre » lit elle « fait ses nuits ».

Deuxième idée reçue pour la route : et le couple ?

Vous avez essayé d’avoir une libido avec 4h de sommeil par nuit plusieurs semaines, après avoir passé une soirée de merde ? Non vous avez juste envie de hurler sur votre conjoint·e en fait.
Ah oui au fait, comme vous avez pu le constater au début de l’article : je suis en cloque. Et même sacrément en cloque. Alors dites moi : comment on fait les bébés ? Il y a un moment précis où un lit est indispensable ?
Exit donc l’idée reçue, entre ici le manque d’imagination des spécialistes en « bonnes habitudes ».

Idées reçues n° 3 : c’est dangereux

Oui : en cas de consommation de produits modifiants la vigilance.
En dehors de ces cas, certaines études prouvent même que c’est mieux pour la sécurité (moins de mort subite du nourrisson, facilité de l’allaitement – qui est recommandé jusqu’à 6 mois parce que après c’est de l’inceste).
Bonne nouvelle : nous ne consommons aucun « produit » (en dehors du fromage fondu, mais niveau vigilance ça va je crois).
C’est dangereux psychologiquement alors ?! Effectivement, d’ailleurs il n’y a qu’à voir ces peuples entiers de psychopathes dont notre planète est infestée. Les japonais en tête (il faut juste éviter de leur faire remarquer trop fort, Pearl Harbor tout ça). D’ailleurs je suis sûre qu’à 18 ans ils dorment toujours avec leurs parents.

Compte tenu de cette expérience scientifique extrêmement fiable, à savoir notre propre expérience, c’est aujourd’hui une évidence : la petite sœur ne dormira pas seule. Et nous on dormira aussi. Et ça va être formidable.

Comment je le sais ? Je vous écris cet article depuis mon téléphone intelligent, les respirations partagées de mes deux amours dans les oreilles (et les acrobaties de la personne qui joue avec mes organes dans l’abdomen). Après un fou rire monumentale quand Pixelle a réclamé « JE VEUX DES NOUILLES » (maintenant. Dans son sommeil).


Notre recette pour passer de bonnes soirées malgré le manque de logique dans le sommeil de notre descendance.
Attention, cette technique est réalisée par des professionnels, ne la reproduisez pas sans préparation.
On ne couche Pixelle que quand elle est fatiguée.
De rien.
Non vraiment ça semble être une évidence, mais on ne compte plus les familles où le coucher est un combat alors qu’ils essayent de coucher un enfant qui n’a pas sommeil ou pas envie de dormir. Les familles = la nôtre aussi.
Alors c’est vrai, ça nécessite parfois de passer sa soirée avec son enfant réveillé, alors que ce n’était pas prévu. Mais nous ça va, on ne tolère pas trop mal sa présence en fait…
Ça veut dire aussi qu’on ne la couche pas lors des soirées entre amis. Elle n’a pas envie, et jusqu’ici c’est assez logique. Et quand elle est crevée elle s’endort.
Mais ne nous enflammons pas : c’est possible pour nous parce qu’elle ne va pas à l’école (nous y reviendrons) et que donc elle peut dormir quand elle est fatiguée, ou être complètement inefficace pendant une journée. Les avantages de la vie d’irresponsables faiseur d’enfants rois…

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