C’était pas ma guerre

Dîner en famille, limite Ricoré. Sauf qu’il y a du fromage fondu et que le 2e enfant n’est pas dehors, mais dedans.

« Alors Pixelle tu va avoir quoi pour Noël ?

– Une petite sœur ! Et toi maman tu ressembles à un gros emballage ! (Niark niark) »

Allez je le prends bien…

Mais cette fois au moins, le gros emballage a « tout prévu ». Fort de son expérience infinie offerte par le résultat du dernier grand déballage, nous avons décidé de prendre le bolduc par le nœud, et tenter de paré à un maximum d’éventualités.

Petit catalogue à l’usage des gros emballages débutant.

1. Le couchage

Ça on vous en a touché deux mots déjà. Il y a un petit lit classique et une chambre pour le Royal Baby. ET un matelas collé au notre dans une espèce de dortoir familiale où les matelas recouvrent une partie de la pièce.

2. Les fluides corporels

Pixelle recelait une quantité infinie de fluide. On c’était un peu rencardé sur ceux supposés atterrir dans la couche. En revanche on a été complètement pris de court par ceux qui remontaient ! Dans ma famille personne, jamais, ne laisse rien ressortir !

« Mange tout ce que tu peux, tout ce qui n’est pas comestible finira bien par ressortir »
Proverbe troll

Voici nos indispensables pour écoper :

  • Des alaises en quantité, parce que le matelas n’a pas mérité ça
  • Des langes par milliards (je ne connaissais même pas vraiment l’utilité de ce truc avant)
  • Des serviettes éponges très moches et très pratiques (un peu comme moi)
  • De quoi protéger le canapé, une sorte de mini alaise à placer sous la tête
  • Deux petits matelas de jeu en plastique pour pouvoir les essuyer (avec les serviettes moches)

Pour ce qui est des fluides corporels qui sortirons de moi, on a aussi tout ce qu’il faut. Parce que oui, jeune nullipare inexpérimenté·e, un emballage à peine vide, c’est de l’eau. Mais vraiment. Tu n’es plus que liquide. Tu pleures (baby blues), tu te vides de ton sang et de tes œdèmes (mais ça tu gères normalement), et surtout tu es une laiterie open bra (tu l’as ?)

Il faut donc :

  • Des mouchoirs doux et réconfortant
  • De quoi éponger le lait : les serviettes moches déjà et surtout, notre truc familial pour une nuit qui ne transforme pas ton lit en piscine de Cléopâtre : une couche (insert de lavable ou jetable, ça marche avec les deux) glissée dans la brassière d’allaitement. Oui ce n’est pas glamour. Mais 1. Ton·a conjoint·e t’as vu accoucher. Voilà, ça ça va. 2. C’est plus glamour de baigner dans le lait et de changer les draps tous les jours (et pas seulement à cause du gerbouilli du bébé) ?

Pour les couches : nous c’est couches lavables.

3. Les déplacements

Pour Pixelle on avait une poussette très classique et des écharpes de portage. La poussette a servi 6 mois max. Et encore. Mais elle est toujours en notre possession, on ne sait jamais.

Pour la voiture, nous sommes toujours des adeptes du dos à la route jusqu’à 18 kg, et du site de conseil Sécurange. Comme on n’a pas de personnalité, on s’en est donc tenu à leurs recommandations.

Et pour notre vélo adoré ? Comme vous le savez, nous avons opté pour un triporteur pour pouvoir mettre un tout petit bébé dedans, dès le début (limite je me demande comment aller à la maternité en cargo quoi). C’est très simple : Tzim à vissé un cosy au fond de la caisse #GrosBourrin.

4. Le départ pour la maternité

Non mais c’était une blague, on ne va pas vraiment y aller en triporteur (quoique). Mais c’est surtout que ça demande de l’organisation pour Pixelle. Et je dois avouer que ça me panique complètement #LesHormones. Les hormones mais pas que : dans la famille on a tendance à éternuer les bébés (le premier qui me dit « quelle chance », ça veut aussi dire que tu as toutes les étapes et toute la douleur de façon concentrée, parce que quoiqu’il arrive c’est le même chemin, pour le même objectif… Du coup bof, ravale tes dents, merci bisous). Il faut, dans ces conditions, envisager toutes les possibilités : accouchement inopiné, celui où pas le temps de partir à la maternité, le départ « en catastrophe », le scénario sans surprise et sans accroc…

Il faut pour ça faire jouer tous les rouages de notre entourage, en plein mois de fêtes de fin d’année (et après avoir complément planté le casting des parrain/marraine qui nous auraient bien sauvée la mise).

Sans vous livrer tous les détails de cette organisation interne – parce que parfaitement inintéressant – nous sommes arrivés à un équilibre pas trop mauvais à base de « il y aura toujours quelqu’un à solliciter en attendant mes parents ».

5. La réduction de l’activité générale

Je suis lente. Mais vraiment. Et pas que physiquement.

Pour Pixelle, je m’étais lancé des défis juste après la naissance, avec création chorégraphique et mariage 3 mois plus tard (en plus de vivre avec beaucoup de gens, pas très au fait de ce que c’est de se reproduire, et de ménager la chèvre et le chou dans un paquet d’injonctions). Cette fois, QU’ON ME FOUTE LA PAIX. Je vais être d’un égoïsme absolue et honteux.

Et comme déléguer me demande beaucoup d’efforts (plus que de faire moi-même en fait, coucou la charge mentale), on a essayer de prévoir en conséquence :

  • Délégation à Tzim de mes responsabilités pour notre petite association, dont je suis présidente
  • Préparation à l’avance de plats tout prêts (parce qu’on n’est pas obligés de mal manger)
  • Organisation matérielle : tout est prêt à l’avance, hors de question de se lancer dans le réaménagement de la maison ou dans les moindres travaux avant très longtemps.
  • Tzim va prendre un 80% jusqu’à septembre prochain (en regrettant amèrement que le congé paternité ne soit pas de 6 mois, vraiment pris en charge).

On est fin prêt non ?

Non bien sûr ^^ ! Ça va complément dysfonctionner, et jamais de la vie ce que nous avons mis en place ne sera complètement utile. Mais on aura essayé !

Et vous, quels sont vos indispensables pour l’arrivée de votre descendance ?

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